Introduction à la transformation du jardin
En 2021, nous avons entamé la transformation de notre jardin en adoptant les principes du sol vivant (je vous invite à lire l’article "La création du jardin avec les techniques de sol vivant: 1er partie").
Nous y sommes arrivé en apportant une grande quantité de paille, qui est une grande source de carbone du même coup. Le carbone ; apporté via de la matière organique fraiche, a permis de stimuler l'activité biologique souterraine.
Cette approche, qui vise à enrichir et à prendre soin de la terre en lui apportant de la matière organique comme de la paille, nous a paru être la meilleure solution. En nourrissant le sol de cette façon, on stimule toute la vie qu'il abrite : vers de terre, champignons, bactéries et autres microorganismes. Ce sont eux qui, en retour, vont décomposer cette matière organique pour libérer les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin pour bien pousser et être en bonne santé.
Cette méthode plus écologique et respectueuse de l'environnement nous a semblé être la bonne direction à prendre pour notre projet.
Fort de cette compréhension des bénéfices d'un sol vivant et riche en matière organique, nous avons décidé de passer à l'étape suivante de notre projet : appliquer ces principes à notre culture de camerises.
Pour vous donner un peu de contexte, notre propriété comptait déjà mille plants de camerises, alignés et séparés par des toiles noires d'environ un mètre de large, lorsque nous l'avons acquise. Cependant, nous étions convaincus que nous pouvions améliorer la santé et la productivité de ces arbustes en appliquant les principes du sol vivant.
Impressionnés par la quantité de vers de terre et la fermeté accrue du sol sous la couche de paille toujours humide dans notre jardin, nous étions persuadés que cette méthode porterait ses fruits pour nos plants de camerises également.
L'expérience avec les camerises: un autre pas vers le maraichage sur sol vivant.
Ainsi, en 2021, nous avons commencé à apprendre l'art de la taille et de l'entretien de cette arbre fruitier. Si nous avions écouté ce que les agronomes nous conseillaient, il aurait fallu mettre de l'engrais minéral à toutes les années.
Ce n'était pas la voie que nous voulions emprunter. Nous voulions nourrir notre sol au complet et non seulement nourrir la plante sans stimuler la vie du sol avec des engrais minéral. Nous avons donc étendue 4-5 petites balles de paille autour d'une dizaine d'arbres pour voir le résultat que cela allait donner.
Nous avons mis la paille à l'extérieur de la toile déjà en place car nous avions comme idée que la plante avait assez des grandes racines pour aller chercher les éléments nutritifs à l'extérieur de la toile.
Entre-temps, en revenant du travail, Jean-Sébastien est tombé sur une ferme de mouton dont le propriétaire disposait d'un imposant tas de fumier mélangé à beaucoup de paille et de foin. Après discussion, il lui a proposé de s'en défaire gratuitement, à condition que nous prenions en charge le transport. L'opportunité d'obtenir de la matière organique sans frais était trop belle pour être ignorée.
Nous avons donc fait appel à une entreprise d'excavation pour acheminer le compost jusqu'à notre ferme, service pour lequel nous avons rémunéré le cousin de Jean-Sébastien, spécialiste en terrassement. Il aura fallut près de 10 voyage de 10 roues pour amener tout le matériel sur la ferme.
Durant l'été 2021, nous avons profité de notre temps libre pour étendre ce fumier le long de certaines rangées de camerises, mais de nombreux voyages sont restés en tas tout l'hiver.
Les défis de la première année et les leçons apprises dans notre transition vers l'agriculture régénératrice.
L'année suivante, en 2022, j'ai constaté avec déception qu'aucun fruit n'avait poussé sur les arbres que nous avion paillés.
Cependant, loin de nous décourager, nous avons attribué ce phénomène à une carence en azote, un effet secondaire courant lorsqu'on enrichit le sol avec une matière riche en carbone comme la paille et que le cycle de la vie n'est pas redémarré complètement dans le sol.
En 2023, nous avons observé avec satisfaction que les plants ayant bénéficié de la paille en 2021 affichaient un rendement grandement supérieur au autre arbre, tant en termes de taille des fruits que de quantité. La fertilisation par la régénération du sol portait ses fruits.! Nous étions sur la bonne voie.
Pour information, nos camerises ne sont protégés par aucun filet, ne reçoivent pas de fertilisation minérale et ne sont pas irrigués.
Le succès des techniques de sol vivant en 2023: une étape clé pour la ferme.
En 2023, afin de simplifier le processus et de réduire les coûts liés à la paille, nous avons opté pour des balles rondes, plus faciles à dérouler le long des rangées de camérisiers . Ainsi, tous les plants ont été paillés en 2023.
Même si nous anticipons une baisse de production temporaire sur la majorité des plants cette année, à la Ferme Végétale, nous sommes résolus à ne pas travailler le sol et à appliquer les techniques de maraîchage sur sol vivant à l'ensemble de nos cultures.
Le jeu en vaut la chandelle. Nous sommes impatients de découvrir ce que 2024 nous réserve et de partager cette aventure avec vous. N'hésitez pas à nous poser des questions, à partager vos commentaires ou à discuter de vos propres expériences en matière d'agriculture durable et de maraîchage sur sol vivant.
Ensemble, poursuivons notre exploration des trésors que la nature nous offre pour une culture respectueuse et productive.
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